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Culture
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Musique : petite sélection non exhaustive, à retrouver facilement sur youtube, et bien d'autres musiques à découvrir pendant vos transferts en 4x4:
- Othman Baly : auteur, compositeur, interprète de Djanet, et virtuose du oud (luth). Il a rehaussé la musique touaregue pour lui donner une dimension universelle.
- Nabil Baly (son fils) : a constitué un groupe portant son nom. « Un univers particulier au sein des musiques touarègues actuelles. »
- Tinariwen : groupe originaire de Tessalit dans la région de Kidal au nord du Mali. Leur musique, assouf, qui signifie en tamasheq la solitude, la nostalgie, fait la synthèse entre le blues, le rock et la musique traditionnelle touaregue. C'est ce que l'on peut appeler le blues touareg, car comme le blues, il a été créé dans l'exil et la souffrance.
- Imarhane : groupe de 5 musiciens, originaire de Tamanrasset, rock touareg.
- Abdallah ag Oumbadougou : nigérien pionnier du blues rock touareg. En 1987, a crée le groupe Takrist n’Akal, dans les camps d’entraînement en Libye. Le groupe est né dans l’exil et la résistance. Il met en musique, à travers des textes de révolte et d’appel à l’unité, les difficultés du peuple touareg pendant les années 1990.
Lectures :
- Petit Futé sur l'Algérie : 2017
- Sahara rocks. Arnaud Contreras
- L'affinité des traces. Gérald Tenenbaum
- Je suis né avec du sable dans les yeux. Mano Dayak
- Fleurs du Sahara : voyage ethnobotanique avec les Touaregs du Tassili. Anne-Catherine Benchelah, Hildegard Bouziane, Marie Maka, Colette Ouahès
- Hommes des montagnes du Hoggar. Odette Bernezat
- Mémoires Sahariennes. Odette Bernezat
- Carnets sahariens. Roger Frison-Roche
- Terre des hommes. Antoine de Saint-Exupéry
- Méharées. Théodore Monod
- Chants touaregs. Charles de Foucauld
- Littérature orale touarègue, Contes et proverbes. Naïma Louali-Raynal, Nadine Decourt, Ramada Elghamis
Proverbes Touaregs : les Touaregs en sont friands ainsi que de poésie, devinettes et jeux :
- L'eau c'est la vie, le lait c'est la nourriture.
- A propos de la cérémonie des 3 thés : le premier thé est amer comme la vie, le second est fort comme l'amour et le troisième est suave comme le dernier souffle.
- Un touareg ne montre pas ses larmes (citation de Mano Dayak, Touareg du Niger).
- Éloignez vos tentes et rapprochez vos cœurs.
- Le remède au dire est dans le faire.
- Fais de ta plainte un chant d'amour pour ne plus savoir que tu souffres.
- Si longue que soit une nuit d'hiver, le soleil la suit.
- Ne t'engage jamais que pour la moitié de ce que tu peux tenir.
- Mieux vaut voir de ses yeux que d'être informé par autrui.
- Le combat que tu ne peux mener, fais-le avec le sourire.
- Au bout de la corde, la tente ; au bout de l'homme, la trace.
- Les années ne peuvent se cacher dans un sac.
Djanet
Djanet ou Ganat est une oasis et la principale ville du sud-est de l’Algérie dans la wilaya d’Illizi située à 2300 km d’Alger au milieu du Sahara non loin de la frontière avec la Libye. L’oasis est peuplée essentiellement de Touaregs ajjers (ou azjar). Djanet est la capitale du Tassili avec une population d’environ 15.000 habitants.
Le Tassili n’Ajjer (plaquette du parc culturel à télécharger ci dessus)
Le Tassili n’Ajjer est un massif montagneux situé au sud est de l’Algérie, haut plateau aride constitué de grès, à plus de 1 000 mètres d’altitude et s’étendant au centre du Sahara sur 50 à 60 km d’est en ouest, et sur 800 km du nord au sud, soit une superficie de près de 120.000 km², soit le 5ème de la France. Sur toute sa surface se dressent des formations rocheuses fortement érodées émergeant des dunes de sables, qui évoquent de loin les ruines de villes antiques. Ce paysage lunaire a été créé par l’érosion.
Le massif est habité par les Touaregs du groupe Kel Ajjer. Sa ville principale est Djanet.
En 1982, il est classé patrimoine mondial de l’UNESCO et réserve de l’homme et de la biosphère en 1986. Des animaux en voie de disparition tels que le mouflon à manchettes et de nombreuses espèces de gazelles y ont trouvé refuge.
On peut voir dans ce parc national de nombreuses peintures rupestres(notamment dans l’Oued Djerat et sur le plateau de Sefar) rappelant que le Sahara était autrefois une contrée verdoyante. Le Tassili n’Ajjer est composé de grès, couches superposées de vase et de sable solidifiés, issus des mers qui couvraient la totalité du plus grand désert du monde. Il y a plusieurs milliers d’années vivaient ici des hommes qui ont laissé la trace de leurs préoccupations quotidiennes ; on trouve en effet des scènes de chasse, de danse et de prière.
Les Touaregs
Les Touaregs ou Kel Tamasheq (au singulier un Targui) sont un peuple de Berbères nomades, ou semi-nomades, vivant dans le Sahara central, l’Algérie, la Libye et sur les bordures du Sahel, Niger, Mali, et Burkina Faso. Leur langue est le Tamajaq ou Tamasheq ou encore Tamahaq selon les régions. Ils utilisent un alphabet appelé tifinagh ou tifinar.
Les Touaregs sont parfois appelés les « hommes bleus », d’après la couleur de leur chèche qui est teint avec de l’indigo.
A l’époque coloniale, les Français ont utilisé et popularisé le mot Touareg comme le pluriel de Targui en français (féminin Targuia, pluriel Twareg). Cette distinction est progressivement à tort abandonnée, et l’on accorde de plus en plus le mot comme en français (un Touareg, une guitare touarègue, etc...). Les Touaregs préfèrent d’ailleurs se désigner eux-mêmes par « Imajaghan » ou Imuhagh (noble et libre), par « Kel Tamajaq » (ceux de la langue Tamashaq), ou «Kel tefinagh» (rapport à l'alphabet).
Aujourd’hui, certains Touaregs sont métissés avec les populations arabes et noires d’Afrique sub-saharienne. Ces populations sont confrontées à des formes d’assimilation culturelle et linguistique, à une marginalisation économique et politique qui les ont conduites à la lutte armée dans les années 1990. Beaucoup ont abandonné le nomadisme pour se fixer dans les grandes villes en bordure du Sahara, comme Tamanrasset en Algérie ou Agadez au Niger.
Le tifinagh
Le tifinagh, ou libyco-berbère, est un alphabet utilisé par les Berbères, essentiellement les Touaregs. C’était autrefois un abjad, un alphabet consonantique.
Cet alphabet a subi des modifications et des variations inévitables depuis son origine jusqu’à nos jours. Du libyque jusqu’aux néo-tifinaghs en passant par le tifinagh saharien et les tifinagh Touareg, nous retraçons ci-dessous les aspects les plus importants de chacune de ces étapes.
Les dromadaires
Le dromadaire (Camelus dromedarius) est un mammifère domestique de la famille des camélidés et du genre Camelus. Pour cette raison, il n’est pas erroné de qualifier un dromadaire de « chameau », mais seulement imprécis. Le mot dromadaire est tiré du mot grec dromas, qui signifie coureur. L’ancêtre du genre camélidés est apparu il y a 50 millions d’années. Il y a 2 à 3 millions d’années l’ancêtre du dromadaire aurait pénétré en Afrique. Les dromadaires existaient déjà dans la Corne de l’Afrique pendant la préhistoire, on a retrouvé des dents en Ethiopie et des peintures en Somalie et à Djibouti. La relation entre l’homme et le dromadaire remonte à 2000 ans avant J.C. De nos jours le dromadaire est l’animal des déserts chauds d’Afrique, du Proche et du Moyen-Orient. Il est également célébré par le Coran. Il fût aussi utilisé à des fins militaires pour les charges guerrières dans la bataille ou pour le transport de troupes et de matériels. Le dromadaire rend de multiples services à l’homme depuis des milliers d’années et en particulier aux nomades qui l’exploitent pour ses productions de travail, de cuir, de lait et de viande. En transportant le matériel il permet à l’homme de s’économiser et de durer dans les milieux désertiques.
Le dromadaire a une seule bosse.